Samedi 31 août 2013
Il est des épaves qu'on a la (trop bonne) habitude de visiter en eau claire. Celle du Marne est, en ce qui me concerne, une de ces épaves que je visite à chaque fois avec une visibilité de plus de 20 mètres... que je visitais, dirais-je maintenant ! Ce beau samedi de fin août, par une météo ensoleillée et après des jours de mer calme, le lâché de grappin s'enfonçant dans un bleu translucide présageait d'une continuité de la série bleutée du Marne. Pourtant, une fois le matériel sur le dos et quelques mètres plus bas, un "beau" nuage de particules nous attendait pour nous servir de guide !
De la poupe à la proue, croisant et recroisant ce facétieux nuage plus ou moins compacte suivant les moments, nous avons exploré cette épave chargée d'histoire. Car le Marne, comme beaucoup d'autres ferrailles du secteur de l’estuaire de Saint-Nazaire est une des nombreuses pages de la première guerre mondiale.
Le cargo, long de plus de 110 mètres, fut victime d'une torpille de l'UC-61 le 28 juin 1917 vers 23h. De nuit, dans une mer formée et au milieu des tôles déchiquetées par l'explosion de la torpille allemande, l'évacuation du navire en perdition se transformait en désastre. Les chaloupes se retournèrent les unes après les autres projetant les marins à la mer. 10 d'entre-eux perdirent la vie dans le naufrage.
Reposant maintenant par 25 à 30 mètres de fond, les restes du Marne s'écroulent d'année en année mais continuent de proposer aux visiteurs une très belle plongée.
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