Dimanche 11 avril 2010
Voilà un site au nom agréable à l'oreille, voire poétique, et qui aurait certainement plus à Alphonse Daudet. Et si la plongée avait existée au 19ème siècle, l'écrivain et poète aurait à coup sûr succombé à la poésie visuelle cachée juste là, à 10 / 12 mètres sous la surface de l'eau et que je m'en vais admirer en ce beau dimanche d'avril. Bascule arrière pour 4 hommes grenouilles (et non, pas de femme aujourd'hui !), Gérard prend la tête et nous descendons.
A la lumière de la lampe, de larges placards de corynactis éblouissent la rétine du plongeur. Une anémone que je croyais blanche se pare d'un teint bleuté. Alcyons en fleur, oursins violets, étrilles, araignées, vieilles, dormeurs, épineuses, cliones... toute la faune bretonne explose en une multitude de couleurs à mes yeux cachés derrière la vitre du masque.
En se posant un instant et en plissant encore un peu plus les yeux un autre monde, plus petit, se révèle. Le troque jujube se promène entre les alcyons et les comatules dansantes, un minuscule corail jaune bien solitaire filtre sagement l'eau, une cadeline de deux centimètres va d'éponge en éponge.
Mais à peine le temps de les admirer qu'il faut déjà rattraper la palanquée qui file au milieu des particules. En effet, ce dimanche la visi n'était pas de la partie, un peu comme si, en plus des pierres, nous avions aussi eu droit, non pas aux lettres, mais à la farine du moulin...
La première araignée de l'année
Une corynactis au milieu d'une éponge à cratères
Un petit corail jaune bien solitaire
Un troque jujube se promène entre alcyons et comatules
Une petite cadeline, le premier nudibranche de l'année
Les Lomos du we
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