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Saumur et Saint-Lucien, immersions en eaux Catalanes

Publié par Pascal Collin sur 1 Juin 2010, 19:46pm

Catégories : #Voyages

Fin mai 2010

Une semaine de vacances en pays Catalan avec 2 ou 3 plongées au programme. Naïvement je m'attendais à retrouver la Méditerranée telle que je l'avais quittée fin août, du côté de l'île de beauté... Cela n'a pas été tout à fait ça... Pas du tout, même ! J'ai découvert un autre visage de mare medi terra. Sauvage, mouvante, chargée, fuyante... le tout pour des plongées bien étonnantes. A une des mise à l'eau, j'aurais même pu me croire au dessus du Ville de Rochefort à mi-marée ou presque ! Trois jours plus tard, c'était une visibilité de deux mètres qui me surprenait. Si les Anthias n'avais pas remplacé les tacauds, j'aurais juré être en plein Atlantique !

Au menu donc, de la plongée de caractère, Le Saumur et le Saint-Lucien, deux épaves reposant à 40 mètres et que les eaux proches du Cap Béar doivent aux sous-marins de la Royal Navy.

Le Saumur, cargo à l'origine, se voit réquisitionné en 1942 par la Kriegsmarine et reçoit en cadeau mitrailleuses, canons, et nouveau nom (Valentino). Le 21 mai 1944, le Upstart, un sous-marin de Sa Majesté lui envoie 4 torpilles dont 2 font mouche. S'en allant rejoindre le fond 42 mètres plus bas, le Saumur retrouve du même coup sa liberté ainsi que son nom et devient une des plus belles épaves du secteur.

Le Saint-Lucien, lui aussi simple cargo, changera régulièrement de nom et de pavillon au gré des invasions, retraites et capitulations. Danois à l'origine et nomé "Aalborg", il change son nom pour "Saint-Lucien" en même temps qu'il passe sous pavillon tricolore en 1941. En 1942 il est remis au Reich qui lui rend son nom d'origine et l'affecte au transport de marchandises en Méditerranée. Le 23 avril 1943, il croise la route du sous-marin anglais Unruly qui lui envoie 2 torpilles, la deuxième touchant au but. l'Aalbort sombre et devient l'épave du Saint-Lucien, posée à 40 mètres sous la surface au beau milieu d'une voie de navigation rendant son exploration difficile pendant les mois d'été.

Pour le Saumur et le Saint-Lucien, comme pour l'Astrée coulés tous trois à proximité immédiate du Cap Béar, les nombreuses défenses Allemandes n'auront été d'aucune protection...

Des navires des forces de l'Axe coulés par des sous-marins alliés, en quelque sorte l'inverse de ce qui se déroula 25 ans plus tôt dans l'estuaire de la Loire...

 

Le Cap Béar

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Le Saumur...

...où une savoyarde en hypo de roblochon nous fera remonter plus tôt que prévu !

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Je n'y croyais pas vraiment mais si... la mitrailleuse tourne encore sur son axe !

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La baignoire du bord !

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2 plongées sur le Saint-Lucien

1 - Eau claire mais buée dans le caisson

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2 - Pas de buée mais visi d'environ 2 mètres...

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A 30 / 35 mètres... un beau filet

670867246710672267316742Les Anthias à la place des tacauds !

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François, qui m'a servi de guide sur le Saint-Lucien

6755Une partie des restes des défenses allemandes du Cap Béar

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Les lomos catalans... pour donner des couleurs à toute cette histoire !

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F
<br /> Il te reste donc à visiter les baignoires de l'Astrée et de l'Alice Robert, la prochaine fois ;-)<br /> Le Pythéas et le Bazan n'ont plus leur baignoire !<br /> <br /> Dimanche matin, j'ai redirigé la mitrailleuse du Saumur vers sa proue...<br /> La seconde mitrailleuse avant du Saumur (qui était côté tribord) a été démontée par les plongeurs militaires. À l'arrière, la poupe est en triste état, mais il reste encore deux mitrailleuses sur<br /> leurs tourelles couchées.<br /> <br /> Les plongeurs ont de la chance que ces épaves se soient posées "à l'endroit", ce n'était que des cargos armés par les Allemands. Les vrais navires de guerre de l'Atlantique, avec leur<br /> superstructures lourdes, se sont souvent retournées en sombrant.<br /> <br /> <br />
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P
<br /> <br /> Pendant que tu jouais de la mitrailleuse, je mangeais des cerises à Ceret (enfin presque à la même heure) <br /> <br /> <br /> Je confirme pour les bateaux de guerre. Le cuirassé Kleber, par exemple, est posé à l'envers à la sortie de la rade de Brest. Je devrais lui rendre visite dimanche matin.<br /> <br /> <br /> <br />