Lorsqu'un navire sombre, basculant sous la surface et se posant sur le fond, il entame alors sa nouvelle vie d'épave. Mais cette nouvelle vie n'est en réalité qu'un sursis. Une fois posé sur son linceul de sable, de roche ou de vase, l'épave du navire naufragé fait alors face aux éléments, à l'implacable et inévitable destin. L'Otto, ou du moins ce qu'il reste d'un petit chalutier que nous avons plongé ce 1er août, affronte les agressions du sel, des tempêtes, chaluts... L'acier rongé et torturé s'effondre, se laisse emporté, disparait.
Posé sur le sable de l'estuaire de la Loire depuis le 6 août 1944, l'épave déjà très abîmée n'a semble-t-il plus que 2 ou 3 décennies de vie devant elle. Puis elle disparaitra et avec elle son histoire et, tout aussi triste, l'abondante vie qui l'habite. Il ne restera plus alors que quelques photos et vidéos pour témoigner de ces carcasses historiques qui ont fait, lors de courtes visites, le bonheur de quelques plongeurs.
Plus de photos et des vidéos de l'Otto sur le site des Anges

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