Samedi 3 septembre 2011
Descente sur SN1A pour saluer une des rares machines du secteur qui soit encore debout. Posée au milieu d'un monticule de tuyaux et de toutes sortes de pièces mécaniques, la triple expansion a des allures de cathédrale. Cerait-ce un temple à la gloire du dieu de la plongée ? Ici les gargouilles sont bleues, les enfants de choeurs portent l'aube rayée et les Quasimodos ont des antennes rouges et les bras musclés.
Pile ou face sur le site dont je ne connaissais que la machine en eau trouble... je choisis empiriquement d'entraîner ma binôme au masque rose vers la poupe. Précédés d'un gros lieu, nous suivons le haut du tunnel de ligne d'arbre qui dépasse tout juste du sable. Nous arrivons rapidement à la poupe de l'épave qui est semble-t-il la plus petite des 4 "SN1". Un constat s'impose : ici, l'ensablement fait des ravages et la ferraille atteint péniblement 1m50 de haut !
Un morceau de coque couché, les restes étalés de l'appareil à gouverner en partie recouverts d'un vieux chalut, un treuil retourné, quelques morceaux épars... les tacauds de la zone arrière et leurs "copains" congres n'ont pas les mêmes logements que sur SN1C ! A l'extrême arrière de l'épave, une pale d'hélice surnage au-dessus du sable blanc. Droite comme elle est, on peut imaginer que c'est une tripale qui se cache là dessous.
S'il ne reste que des ruines qui livrent bataille contre les assauts du sable et du temps, il y a en ce lieu tous les ingrédients pour que les fidèles de tôle profonde puissent se prosterner ! C'est ce que nous aurons fait ce samedi, dans une eau plutôt sombre et un peu plus chargée en particules et surtout en courant que lors de nos dernières virées SN1. Nous éteignons nos cierges étanches et remontons vers la surface au ciel gris pour retrouver nos semblables néoprénés. Les 4 épaves de SN1 dans le même été à la météo capricieuse... Un miracle ? Non, il fallait juste "y croire" ! ;-)
D'autres photos dans l'albumSN1A
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