Samedi 24 septembre 2011
La mer et ses mystères… 3h30 après une plongée des plus sombres sur le M263, nous nous immergeons à moins de 10 milles de là, sur SN1B. La visi qui nous attend en bas dépasse nos espérances : 6 ou 8 mètres, et surtout de la clarté ! Les masses d’eau en déplacement dans le quartier SN1 ne sont apparemment pas les mêmes que celles qui sévissent du côté du pauvre dragueur lourd.
Nous profitons de cette visi inattendue pour traverser la machine, explorer la chaufferie et prendre la direction de la zone avant de l’épave encore inconnue de nos yeux. Tout comme l’arrière, l’avant de la B se révèle être un bel aquarium. La ferraille est parcourue par un banc de tacauds qui semble du coup s’étirer de la poupe à la proue. Les rayés s’écartent devant notre progression, laissant apparaitre les queues bleues en embuscade et les antennes rouges aux aguets. Quelques lieus jaunes et coquettes complètent le bestiaire habituel de l’endroit.
Longeant un morceau de coque sur bâbord (attention l’épave est retournée, on a vite fait de s’emmêler les Bd et Td), nous lançons les faisceaux des lampes à l’assaut de l’intérieur de l’épave inaccessible à un plongeur. Ici, c’est le domaine des congres de taille, point de tacauds… on les comprend. Nous arrivons au bout de l’épave où de nombreux morceaux de chalut recouvrent la tôle d’époque. Un petit tas de chaine concrétionnée et les pattes d’une ancre Marrel émergent au milieu des mailles de filet, de vieux bouts et des flotteurs de pêche. Un peu plus loin, un panneau de chalut abandonné témoigne de la perte d’un chalut entier. Les noms d’oiseau ont dû voler sur le pont du chalutier. De rage le patron aurait-il jeté un mousse par-dessus-bord ? ! La découverte d’une authentique botte en caoutchouc (à défaut de lingots d’argent…) amène en tout cas à se poser la question !
Nous prenons le chemin du retour par le côté tribord où les tôles planes font la loi. Un treuil et ce qui ressemble à un panneau étanche balisent la route puis c’est l’arrivée aux chaudières où nous sommes rattrapés par les directives et les ordinateurs de plongée. C’est l’heure d’abandonner les lieux pour remonter retrouver le soleil de septembre. Un salut à l’épave et à ses habitants… à la prochaine l’aquarium !
D'autres photos dansl'album SN1B
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