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SN1C, nom de code et rondeurs sous-marines

Publié par Pascal Collin sur 28 Août 2011, 17:45pm

Catégories : #SN1C

Dimanche 21 août 2011

Tandis que le ciel se couvre et que le vent se lève, descente sur SN1C pour s'émerveiller de ses nombreux trésors. Si l'épave a été identifiée par Alain Foulonneau et André Meignen comme étant le Frimaire, le nom de code fait de la résistance parmi les plongeurs trop habitués à lui. Il faut croire que sous le néoprène nous sommes des sentimentaux et que nous ne voulons pas casser l'harmonie des 4 premières lettres liées entre elles ainsi qu'à la belle bouée (voir SN1 bien plus qu'une bouée).

Juste là, à 43m de fond (mais dans une eau qui se chargera petit à petit !), c'est une superbe triple expansion qui accueille les plongeurs. Couchée sur tribord, elle expose ses bielles et ses têtes de pistons aux amoureux de belles mécaniques. Accolées, les deux chaudières servent de montagnes russes à un banc de tacauds qui regardent passer le train de plongeurs. Une zone machine qui vaudrait à elle seule une plongée entière.

Mais nous le savons, nous sommes déjà venus, le joyau de SN1C se trouve à quelques dizaines de mètres de là, c'est la poupe ! Nous prenons donc le chemin tout tracé par la ligne d'arbre, ou plutôt de son tunnel car celui-ci est encore presque intacte. Sur la route, un treuil a également attiré à lui quelques tacauds. D'ailleurs, c'est à croire que ces derniers se sont appropriés tout ce qui dépasse dans le secteur !

La masse sombre qui se détachait depuis plusieurs mètres apparaît maintenant nettement. Des pants entiers de tôle rivetée se sont effondrés mais la structure est encore bien là. Un superbe morceau de navire, une partie arrière aux formes arrondies se dresse devant nos yeux. Pour un plongeur d'épave, c'est un éblouissement. Victime de la grande guerre, la poupe a traversé les années d'immersion et a résisté aux tempêtes aux chaluts et aux ferraillages. J'y passerais des plongées entières à tourner autour pour l'admirer, à m'y aventurer, à fouiner.

L'hélice de secours, couchée devant l'accès à la structure, sert de maison à un congre. Celui-ci sort la tête semblant faire le guet, sûrement curieux de voir des étranges créatures passer dans ces lieux. Les minutes sont malheureusement une fois de plus comptées et je contourne la masse sans prendre le temps de fureter comme l'endroit le mériterait. A l'autre extrémité, le secteur de barre pointe vers le ciel qu'il ne verra plus jamais. Au-dessous, le safran tient le cap à tribord toute. Juste derrière lui, la quadripale est en partie ensablée. Il y a également un étranger au site d'origine. Un authentique moteur d'avion, posé sur le sable. Sûrement largué là par un pêcheur qui l'avait remonté dans son chalut, il est venu se blottir contre la rondeur du safran. Il y a donc une épave d'avion dans les environs !

Mais une fois de plus le temps passe trop vite. Alors que l'eau est de moins en moins claire, il faut quitter le pays de la tôle de fond et ses habitants pour aller rejoindre notre milieu naturel. La haut, la houle est maintenant arrivée et pour un estomac fragile, surnommé "Vomito" par ses meilleurs amis (je me permets de blaguer, aux Glénan c'était moi qui donnais à manger aux poissons), le temps à dû paraître certainement plus long que pour nous. Tandis que les tacauds se régalent des restes d'un déjeuner, nous quittons SN1 et ses épaves et faisons route vers le port. C'était à nouveau une belle journée plongée !
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SN1C_T4077D'autres photos dans l'album
SN1C_T4043SN1C

Commenter cet article

L
<br /> Un sacré morceau d'épave, de belles photos sous-marines, sensations garanties ! St.<br /> <br /> <br />
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P
<br /> <br /> Merci pour les commentaires. SN1C est une très belle épave. Son élignement des côtes lui confère une dimension supplémentaire.<br /> <br /> <br /> <br />
R
<br /> Oups, une plongée que je n'avais pas vue.Vous êtes bien accompagnés par ces petits bancs de poissons. 43 Mètres de plongée c'est beaucoup ?<br /> Amicalement<br /> Bonne nuit Pascal<br /> Roger<br /> <br /> <br />
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P
<br /> <br /> Bonsoir Roger. Oui 43m ça commence à faire. A cette profondeur, il y a pas mal de palier de décompression à la remontée. Généralement, plus c'est profond et plus il y a de la vie <br /> <br /> <br /> <br />
O
<br /> lol je ne dis pas ça parce que je reviens d'italie :-)<br /> Mais par exemple bord les orgues, c'est en france - dans un trou paumé certes, humide et froid, mais bref - et les gens sont partis parfois en laissant tout tel quel dans les maisons, ce doit être<br /> fascinant... Et triste aussi, plein d'émotion, quoi. Je me disais que l'histoire de ce genre de plongée pouvait être intéressante aussi...<br /> <br /> <br />
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P
<br /> <br /> Tu serais allée en vacances au Mexique, je t'aurais quand même cité l'exemple de l'Italie, c'est le seul que je connais .<br /> <br /> <br /> Pour Bord les Orgues, tu me l'apprends. Demande à "Chou" d'enfiler une paire de palmes, un masque et un tuba et d'aller jeter un oeil <br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> Une autre belle série sous-marine, un site qui sort de l'ordinaire aussi<br /> <br /> <br />
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O
<br /> Coucou le plongeur, impressionnant avec la lampe à côté de l'épave !<br /> Je ne sais plus si je te l'ai demandé : tu plonge parfois dans les lacs qui ont engloutit des villes pour des barrages artificiels ?<br /> <br /> <br />
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P
<br /> <br /> Je sais qu'il y a un site de ce genre en Italie où un village est immergé en eau claire. Je crois que la plongée y est très réglementée. Je n'ai jamais plongé sur de tels site mais ce serait<br /> sûrement fort agréable !<br /> <br /> <br /> <br />