Dimanche 21 août 2011
Tandis que le ciel se couvre et que le vent se lève, descente sur SN1C pour s'émerveiller de ses nombreux trésors. Si l'épave a été identifiée par Alain Foulonneau et André Meignen comme étant le Frimaire, le nom de code fait de la résistance parmi les plongeurs trop habitués à lui. Il faut croire que sous le néoprène nous sommes des sentimentaux et que nous ne voulons pas casser l'harmonie des 4 premières lettres liées entre elles ainsi qu'à la belle bouée (voir SN1 bien plus qu'une bouée).
Juste là, à 43m de fond (mais dans une eau qui se chargera petit à petit !), c'est une superbe triple expansion qui accueille les plongeurs. Couchée sur tribord, elle expose ses bielles et ses têtes de pistons aux amoureux de belles mécaniques. Accolées, les deux chaudières servent de montagnes russes à un banc de tacauds qui regardent passer le train de plongeurs. Une zone machine qui vaudrait à elle seule une plongée entière.
Mais nous le savons, nous sommes déjà venus, le joyau de SN1C se trouve à quelques dizaines de mètres de là, c'est la poupe ! Nous prenons donc le chemin tout tracé par la ligne d'arbre, ou plutôt de son tunnel car celui-ci est encore presque intacte. Sur la route, un treuil a également attiré à lui quelques tacauds. D'ailleurs, c'est à croire que ces derniers se sont appropriés tout ce qui dépasse dans le secteur !
La masse sombre qui se détachait depuis plusieurs mètres apparaît maintenant nettement. Des pants entiers de tôle rivetée se sont effondrés mais la structure est encore bien là. Un superbe morceau de navire, une partie arrière aux formes arrondies se dresse devant nos yeux. Pour un plongeur d'épave, c'est un éblouissement. Victime de la grande guerre, la poupe a traversé les années d'immersion et a résisté aux tempêtes aux chaluts et aux ferraillages. J'y passerais des plongées entières à tourner autour pour l'admirer, à m'y aventurer, à fouiner.
L'hélice de secours, couchée devant l'accès à la structure, sert de maison à un congre. Celui-ci sort la tête semblant faire le guet, sûrement curieux de voir des étranges créatures passer dans ces lieux. Les minutes sont malheureusement une fois de plus comptées et je contourne la masse sans prendre le temps de fureter comme l'endroit le mériterait. A l'autre extrémité, le secteur de barre pointe vers le ciel qu'il ne verra plus jamais. Au-dessous, le safran tient le cap à tribord toute. Juste derrière lui, la quadripale est en partie ensablée. Il y a également un étranger au site d'origine. Un authentique moteur d'avion, posé sur le sable. Sûrement largué là par un pêcheur qui l'avait remonté dans son chalut, il est venu se blottir contre la rondeur du safran. Il y a donc une épave d'avion dans les environs !
Mais une fois de plus le temps passe trop vite. Alors que l'eau est de moins en moins claire, il faut quitter le pays de la tôle de fond et ses habitants pour aller rejoindre notre milieu naturel. La haut, la houle est maintenant arrivée et pour un estomac fragile, surnommé "Vomito" par ses meilleurs amis (je me permets de blaguer, aux Glénan c'était moi qui donnais à manger aux poissons), le temps à dû paraître certainement plus long que pour nous. Tandis que les tacauds se régalent des restes d'un déjeuner, nous quittons SN1 et ses épaves et faisons route vers le port. C'était à nouveau une belle journée plongée !
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SN1C
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